Phénoculture: de la permaculture, si vous manquez de temps!

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Et s’il était possible de cultiver ses légumes, tout en se la coulant douce? C’est le pari pas si fou qu’a relevé Didier Helmstetter, grâce à sa technique de jardinage à partir d’une couverture du sol en foin, baptisée phénoculture.

Le terme phénoculture, inventé de toute pièce par Didier Helmstetter, provient de fenum, qui signifie «foin» en latin. Cet agronome français est l’auteur d’un livre intitulé «Le potager du paresseux», dans lequel il fait part de son expertise en matière d’agro-écologie.
Mais que vient donc faire le foin dans cette histoire? C’est en fait son arme secrète pour cultiver de manière optimale, sans trop se fatiguer.

Pourquoi couvrir le sol?

La couverture du sol par le foin a 4 rôles importants:

1. Elle empêche les mauvaises herbes de croître en les privant de lumière. Cela réduit considérablement le travail du sol: fini le binage, le piochage et le bêchage!

2. Elle protège le sol contre les agressions, principalement celles liées au climat, en:

  • empêchant l’évaporation de l’eau et le dessèchement du sol suite à un ensoleillement prolongé. L’eau est dès lors davantage disponible pour les organismes du sol et pour les plantes.
  • atténuant le choc causé par les gouttes d’eau en période pluvieuse. Elle empêche la formation d’une croûte qui bloque la circulation de l’air et entrave l’activité biologique des organismes vivants dans le sol.

 

3. Elle abolit la dépendance vis-à-vis des fertilisants minéraux ou chimiques. Le foin est une matière organique qui, lors de sa décomposition, va fournir aux plantes la nourriture dont elles ont besoin pour croître.

4. Elle apporte aux organismes du sol la matière organique nécessaire à leur survie. Ces organismes pourront ensuite structurer le sol, mais également dégrader la matière organique pour apporter aux plantes les éléments nutritifs dont elles ont besoin.

Du foin et rien d’autre!

Ce ne sont pas les alternatives qui manquent: bâche, écorce, broyats d’arbre, paille… Mais Didier Helmstetter insiste, le foin est la meilleure option. Cette graminée est fauchée au moment où la fleur commence à se former, séchée, puis enroulée pour former des bottes de foin.
Le foin contient des substances azotées, les graines, de la cellulose et des sucres solubles. Un véritable festin pour les organismes du sol, qui en tirent juste ce qu’il leur faut d’azote, de carbone et d’énergie pour vivre.
La décomposition du foin fournit ensuite tous les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin pour leur croissance. Le foin s’avère donc un engrais naturel, qui fait le travail à votre place!