Villes nourricières: pour des systèmes alimentaires durables

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Plusieurs villes du Québec s’engagent dans la création de systèmes alimentaires durables.

La création de systèmes alimentaires durables est une thématique en pleine ébullition au Québec. En effet, de plus en plus de municipalités cherchent à reconnecter la communauté à son système alimentaire. Par exemple, la ville de Québec a récemment finalisé le portrait de sa production alimentaire locale, première étape de sa démarche pour créer un système alimentaire durable. Un arrondissement de Montréal et la ville de Longueuil viennent de rendre publiques leurs politiques d’agriculture urbaine.

Saint-Bruno-de-Montarville et un collectif de quatre municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean avaient ouvert la voie dès 2017.

 

Des réalités différentes, une démarche identique pour bâtir un système alimentaire durable

La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a été la première municipalité du Québec à se doter d’une Politique Ville nourricière. Son objectif : développer un système alimentaire basé sur la promotion d’une agriculture de proximité et sur l’accès à des aliments sains pour la population.

L’équipe municipale s’était alors inspirée du guide « Villes nourricières : mettre l’alimentation au cœur des collectivités » élaboré par l’organisme Vivre en ville. Ce guide pratique propose une approche ancrée dans le tissu local. Une méthode éprouvée pour mettre en place des systèmes alimentaires de proximité, prospères, équitables et sains.

 

 

Réunis sous la bannière Municipalité nourricière, les quatre villages du Saguenay – Lac-Saint-Jean situées à près de 600 kilomètres au nord de Montréal, comptent moins de 5 000 habitants chacune.

Initié par l’organisme Eurêko, le projet Municipalité nourricière a pour vocation de permettre aux citoyens d’avoir accès à des aliments frais et de bonne qualité. Des aliments produits, consommés et conservés au cœur-même des villages.

Selon Eurêko, la principale clé de succès de la démarche repose sur la mobilisation des citoyens et des élus. Autre point essentiel: la mise en place d’un comité qui élabore et met en oeuvre le plan d’action. Portés par l’ensemble de la communauté, les projets prennent ainsi rapidement vie et sont pérennes.

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Des changements conçus pour durer

Depuis l’adoption de sa Politique Ville nourricière, Saint-Bruno-de-Montarville a largement encouragé l’agriculture urbaine sur son territoire. La ville intègre désormais des plantes comestibles et des arbres fruitiers dans ses plates-bandes. Les résidents sont donc invités à les récolter au fil de leur passage. Les surplus sont quant à eux offerts à un organisme communautaire local pour être redistribués aux plus démunis. Un concept d’agro-quartier est même à l’étude. Par ailleurs, les habitants peuvent élever des poules pondeuses dans leur jardin, ce qui était auparavant interdit.

Du côté du projet Municipalité nourricière, les villages ont commencé par réaliser le portrait de leur système alimentaire. Des activités participatives et citoyennes ont ensuite été mises en place pour favoriser une réflexion commune. Quatre thématiques majeures sont ressorties des discussions : marchés publics, transfert de connaissances, agriculture urbaine en milieu scolaire et aménagements comestibles. De nombreuses initiatives ont vu le jour depuis. Par exemple, la population peut désormais récolter les végétaux cultivés dans des bacs de plantation ou au sein de la forêt nourricière.

Quatre autres municipalités de la région ont rejoint le projet Municipalité nourricière. La preuve que la méthode fonctionne.

 

 

 

Ressources

Municipalité nourricière

Villes nourricières : mettre l’alimentation au cœur des collectivités