Les Européens prêts à adopter une alimentation plus durable

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La plupart des consommateurs européens se disent prêts à changer leurs habitudes alimentaires, pour des raisons environnementales, à condition que « durable » rime avec « facilité ». C’est ce qui ressort d’une enquête menée pas plusieurs associations de consommateurs en Europe et publiée par le BEUC.

L’alimentation représente la première source des impacts environnementaux liés à la consommation des ménages dans l’Union Européenne (UE), devant le logement et la mobilité1. Elle constitue de ce fait un levier majeur pour agir en faveur d’un monde plus durable. Cela passe en grande partie par le développement d’une alimentation plus riche en végétaux, ce qui est également favorable à notre santé. Mais dans quelles mesures les consommateurs européens sont-ils prêts à changer leurs habitudes, et à quelles conditions ? Le Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC) apporte des éléments de réponse dans son rapport élaboré à partir d’enquêtes menées par des associations de consommateurs auprès d’un panel de plus 11 000 citoyens2.

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Disposés à changer, mais des obstacles subsistent

L’enquête sur la transition vers une alimentation durable révèle que :

  • La plupart des consommateurs sont conscients de l’impact environnemental de l’alimentation en général, mais ils ont tendance à sous-estimer l’impact de leurs propres habitudes alimentaires sur l’environnement.
  • 2 consommateurs sur 3 se disent prêts à manger différemment pour des raisons environnementales, mais à ce jour seules 4 personnes sur 10 ont diminué leur consommation de viande rouge. Les alternatives végétales comme les légumineuses et les « burgers » végétaux semblent être les solutions les plus acceptées bien avant les insectes ou la viande de synthèse.
  • Le prix, le manque de connaissances, le caractère peu clair de l’information et un choix restreint de produits durables sont les obstacles les plus cités pour manger plus durablement.

Qu’est qu’une légumineuse ?

Quels sont leurs atouts et comment les placer vis-à-vis des légumes? On vous dit tout!

Enfin, le rôle insuffisant joué par les gouvernements est aussi mis en lumière dans ce rapport : seuls 16 % des consommateurs estiment que leur gouvernement en fait assez pour l’alimentation durable, tant au niveau de la production que de la consommation.

Coronavirus : plus de végétaux pendant le confinement

Durant la période de confinement lié au coronavirus, il apparait que les consommateurs ont acheté davantage de fruits et légumes, et ont adopté des habitudes alimentaires plus saines, selon une étude menée dans 11 pays à travers le monde, dont l’Autriche, la Belgique, la France, la Grèce, l’Irlande et les Pays-Bas3. « La consommation d’aliments salés, gras et sucrés augmente généralement lorsque les gens sont stressés, mais pendant la pandémie, cette envie accrue a été comblée dans de nombreux pays avec des spécialités faites maison », explique Charlotte de Backer, coordinatrice de l’étude. Il est difficile de prévoir si ces tendances vont perdurer, seulement ces conclusions s’ajoutent à celles des études du BEUC, réalisées avant la crise du coronavirus, et qui montraient déjà l’intérêt pour adopter une alimentation plus durable.

La stratégie durable européenne « De la ferme à la table »

Quoi qu’il en soit, la crise du coronavirus amène à une réflexion sur les systèmes alimentaires. Elle a poussé la Commission européenne à présenter sa stratégie pour des systèmes alimentaires plus durables et plus résilients, intitulé « de la ferme à la table »4. Elle a notamment pour objectifs, d’ici à 2030 :

  • une réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides chimiques.
  • une diminution d’au moins 50 % des pertes de nutriments (Azote et Phosphore) sans détérioration de la fertilité des sols.
  • Une réduction d’au moins 50 % des ventes d’antibiotiques destinés aux animaux d’élevage et à l’aquaculture.

En 2020, la Fondation Louis Bonduelle contribue au financement de projets internationaux qui améliorent l’impact positif de l’alimentation végétale sur le processus d’accompagnement vers des habitudes alimentaires durables.

Vers une alimentation plus végétale : découvrez les 3 projets lauréats

Télécharger le rapport complet ici

1. European Commission Joint Research Centre, Indicators and assessment of the environmental impact of EU consumption, 2019.
2.
BEUC. ONE BITE AT A TIME: CONSUMERS AND THE TRANSITION TO SUSTAINABLE FOOD. June 2020.
3. Etude menée par l’Université d’Anvers dans 11 pays à travers le monde. Consulté le 13/08/20.
4.
Commission européenne. De la ferme à la table. Consulté le 13/08/20.