Anti gaspi: savoir partager sans gaspiller

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La consommation des végétaux étant amenée à augmenter dans les prochaines années, la Fondation Louis Bonduelle s’est intéressée à la mise en pratique des recommandations des pouvoirs publics au sein des foyers, notamment autour du thème Anti gaspi.

Les légumes sont les premiers aliments victimes du gaspillage alimentaire: ils composent en effet 24% des poubelles en France. L’analyse des pratiques alimentaires quotidiennes de plusieurs foyers, notamment autour de la commensalité*, a permis de mettre en avant les contradictions qui peuvent exister entre les campagnes Anti gaspi et celle du Programme national nutrition santé (PNNS) au niveau de la consommation et la conservation quotidienne des végétaux chez les particuliers.

Profiter des légumes sans les gâcher

Manger à plusieurs permet de diversifier son alimentation et d’augmenter son plaisir alimentaire. Cependant, cette habitude peut aussi être source de gâchis alimentaire par une mauvaise gestion des quantités et de la conservation. Les végétaux sont les premiers touchés par ce gâchis: perçus comme de «bons produits», on les achète, les cuisine et les propose à la consommation comme «caution morale» d’une bonne alimentation. L’étude menée montre ainsi que de nombreux légumes achetés ne sont pas consommés et que ceux proposés à la consommation sont jetés car cuisinés comme aliments «accessoires» au repas proposé.

Comment mettre en pratique le conseil de la commensalité pour en faire un allié dans la lutte contre le gaspillage des végétaux?

  • Conserver les légumes aux températures adéquates en fonction de leurs propriétés.
  • Cuisiner en adaptant les quantités de légumes.
  • Accommoder les restes des légumes cuisinés dans une nouvelle recette pour éviter la redondance.
  • Mettre sur un plan égal les légumes et les féculents pour donner de la valeur aux produits.
  • Cuisiner les produits de saison lorsque le produit est frais et congeler s’il n’est pas consommé.
  • Partager les produits récoltés en trop grande quantité avec des personnes qui en ont le besoin.  

Le «gaspillage ingéré» facteur de gâchis

L’image des végétaux en tant qu’aliments «sains» entraîne l’absence de toutes restrictions autour de leur consommation. Ils sont ajoutés au plat en tant que bonus et ne constituent pas un composant du repas à part entière. Cette vision est apparentée à un gaspillage «ingéré»; les végétaux ne provoquent pas directement du gaspillage alimentaire, mais ne répondent pas à un besoin physiologique. Il est important de changer l’image du légume pour l’intégrer à part entière dans les habitudes alimentaires des consommateurs de demain afin de diminuer le gâchis.

ADEME, Rapport national, 2014.
Recommandation du programme nationale de nutrition et de santé & Guide de bonnes pratiques alimentaires au Canada 2019.
*partage des repas